Je n’ai jamais autant compris ma mère que lorsque je suis devenue mère
Je n’ai jamais autant compris ma mère que lorsque je suis devenue mère
Lorsque je suis devenue mère…Au fil du temps, j’ai progressivement trouvé ma place dans ma vie, comme les pièces d’un puzzle qui se mettent en ordre. Chaque jour, je développe un amour plus profond pour ma mère, mes racines et mon identité. En explorant la vie et en me découvrant, je continue à grandir, ce qui rend plus facile de comprendre où je me situe dans ce vaste monde.
Il fut un temps où je me suis éloigné de ma mère, lui reprochant de ne pas tout me donner, de ne pas être tout pour moi. Cependant, au fil des ans, j’ai appris que ce manque apparent m’a en réalité ouvert des portes, me permettant de désirer, de créer et de développer mon propre potentiel.
Devenir mère m’a appris l’importance du lâcher-prise, de l’acceptation, du combat et de l’action rapide.
Avec l’apprentissage découlant de ce nouveau rôle de mère, nous devons aussi reconnaître le prix à payer : parfois, nous devons laisser derrière certaines parties de nous-mêmes, même si ce n’est que temporaire, pour accueillir de nouvelles facettes, de nouvelles compréhensions. Par exemple, nous pouvons passer du rire aux larmes en un instant, souvent pour les mêmes raisons.
Cependant, devenir mère ne signifie pas seulement assumer un rôle extraordinaire, mais aussi complexe, rempli de défis et de surprises. Cela donne également plus de profondeur et de sens à notre existence. Mais cet immense objectif, avec ses moments de réalisation, s’accompagne également d’une grande pression et d’un sentiment de culpabilité qui méritent attention et réflexion.
Récemment, une collègue, en parlant de sa vie de mère, m’a confié : « Je me sens constamment redevable envers mon fils, que ce soit sur le plan émotionnel, éducatif, en termes de temps passé avec lui, ou même dans les conversations que nous avons… Je sais que je ne peux pas être parfaite. »
Il y a souvent une immense pression personnelle et une profonde douleur cachées derrière ces paroles.
Pourtant, la perfection n’est pas nécessaire, ni même réalisable. Personne n’est parfait, et ce n’est pas ce qui est exigé de nous !
Ce que nous devons viser, comme le souligne Winnicott dans ses écrits sur le développement psychologique, c’est d’être suffisamment bons, assez présents. Cette quête est primordiale, car viser la perfection étouffe les possibilités et le potentiel de développement de l’enfant, voire conduit à l’abandon. Ne pas aspirer à la perfection maternelle est en réalité la meilleure façon de favoriser l’épanouissement et le développement de notre enfant.
Bien sûr, il est essentiel de rechercher continuellement le meilleur. Échanger, partager, écouter et s’épanouir deviennent d’autant plus cruciaux lorsque l’on devient mère.
La maternité est un chemin de croissance, où notre besoin d’attention envers nous-mêmes, envers les autres et avec les autres ne doit pas être négligé. Mais nous devons aussi nous rappeler que la croissance n’est ni statique ni pacifique.
C’est un processus dynamique, un mouvement, une évolution constante. Cela s’applique à nous en tant que mères, à toutes les étapes de la maternité, et à nos enfants également.
Ainsi, l’art le plus précieux à cultiver et à transmettre est celui d’apprendre à vivre pleinement et heureux. Rien n’améliore plus notre qualité de vie que de le démontrer par nos propres actions.